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БИРЮЧ Петроградских Государственных театров. — 1921. — Сб. II

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d’Oldenbourg me garde rancune. J’ai du devenir un «Sénateur» et je suis dévenu un faiseur d’opéras! Peut-être aussi un peu de «jalousie de métier» ne s’en mêle-t-il pas? — Pourtant, d’après une certaine circonstance il me semble que le Prince d’Oldenb. est déjà prévenu sur ma tristeposition matèrielle pour le moment. Il n’y a donc que la peine de revenir encore une petite fois à la charge. — Dans ma détresse — il y a un mois déjà j’ai sollicité une petite audience personnelle auprès de Madame la Grande Duchesse Hélène. Accueilli avec bonté et beaucoup d’attention par Madame la Baronne de Rahden — je n’ai reçu de sa part jus qu’aujourd’hui aucune réponse.

Du reste — j’ai entendu dire que Madame la Grande Duchesse — juste dans le moment où on m’a dit qu’Elle était souffrante, a assisté aux examens du Conservatoire.

Qú’est ce qú’un pauvre auteur d’un pauvre opéra russe à côté des exploits si utiles à la patrie — du futur Ministre des affaires musicales de toutes le Russies! Qui est-ce qui s’intéresse à ce que tait un véritable artiste dans son cabinet de travail! Notre public — comme tout public — demande du charlatanisme — et on lui en donne à pleines mains…

Excusez, Madame, de grâce le ton dont je parle sur des matières oû nous ne harmonisons pas. Mais — vraiment — je ne pourrai jamais sortir de ce dilemma qui tient mon esprit comme dans un étau:

ou 1) moi — je ne suis rien et ne puis rien en musique, dans mon pays — ou 2) la clique de la Société musicale russe (!?!) manque de loyantè envers le véritable mérite dans l’art.

Eux — ils sont nombreux, une legion, appuyèe par une grande protection d’en haut. Moi — je suis